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Cours Toujours
7 septembre 2014

Bike trip

  • 4 septembre 2014
  • J.1 : étape 1

Trappes, 5h25, le réveil sonne... Trappes, 5h35, le réveil sonne pour la seconde fois et je décide enfin à me lever ; juste le temps d'enfiler la tenue de combat et je saute sur mon vélo une pomme à la main, direction la gare. 6h02 : Je suis dans le train direction Epernon.

Nouvelle année, bouveau challenge, cette fois je m'en vais au VROOOOOM à vélo.

6h59, premiers coups de pédales de mon périple tout en descente histoire de chauffer tranquillement la machine. KM 2 : déjà le pédalier se bloque au passage d'une vitesse ; arrêt forcé mais finalement rien de cassé. J'en profite pour admirer la mairie d'Epernon avec ses tours et son jardin. Mais conscient d'avoir du pain sur la planche, je ne m'attarde pas.

Les kilomètres défilent à travers les routes de campagne jusqu'à Villiers-le-Morhier (KM12), lieu où je suis un peu rapidement les indications ; résultats : 20 minutes de rab' le temps de l'aller-retour. On ne m'y reprendra pas...

 

maintenon aqueduc

De nouveau sur la route de Maintenon, il me tarde d'en apercevoir le château. 15 minutes plus tard, je suis à ses portes qui malheureusement sont closes car fermées le matin. Pas de pot, je reprends la route (KM 21) mais peux quand même admirer les restes de son aqueduc depuis l'extérieur. 

Le prochain tronçon de vingt kilomètres doit me mener à Chartres, distance rapidement avalée car rien de remarquable ne me détourne de mon chemin. KM 41 : Tout va pour le mieux à mon entrée dans la cité chartraine ; je me dirige directement vers sa cathédrale tant réputée. Majestueuse de l'extérieur, elle est époustouflante de l'intérieur notamment grâce aux jeux de lumières à travers les vitraux.

Pas d'indication précise pour repartir et après quelques instants de galères, je finis par retrouver le chemin de TUUUUT au fil de l'Eure. J'abandonne bientôt l'eau pour la campagne et c'est à travers champs que je parviens au KM 65 à Meslay-le-Grenet où une église -qui pourtant ne paye pas de mine- m'offre une très agréable surprise. En effet, je peux y découvrir une fresque de "danses macabres" très bien conservée et, qui plus est, est accompagnée des commentaires d'une bénévole.

danses macabres

Revigoré, je repars en quête d'Illiers-Combray, fief d'un certain Proust. Le chemin est roulant mais quand à la campagne succède la cambrousse, la monotonie commence à me guetter avant d'enfin atterrir dans le lieu de mon déjeuner (KM 85).

 

  • J.1 : étape 2

Le musée Proust étant fermé entre midi et deux, je me contente de faire le tour du jardin dit "du pré catelan" qui lui servait de havre de paix qui, moi, ne m'inspire pas plus que ça. Je reprends la Beauce chère à Péguy pour gagner ensuite le Perche avec pour halte finale Nogent-le-Rotrou 50 kilomètres plus loin. Les dénivelés sont maintenant un peu plus prononcés. Un premier arrêt express au château de briques rouges de Frazé (KM 98), ouvert, naturellement, que le week-end et un second 15 minutes plus tard pour me goinfrer de mures et je continue ma progression.

croix du perchePlus loin alors que je vais bon train, je m'aperçois que la direction qui m'intéresse est à cinq kilomètres dans la direction opposée. Je m'offre donc un nouveau demi-tour pour enter au KM 107 dans le village de la croix du Perche avec de nouveau une surprenante église au plafond peint des plus jolis.

Je ne m'attarde pas plus longtemps et reprends la direction l'ex capitale des comtes du Perche à travers les longs faux-plats montants qui piquent avant qu'une longue descente libératrice ne me mène d'abord au château (exceptionnellement fermé ce jour comme par hasard) puis la vieille ville avec ses églises et le tombeau de Sully. J'atteinds par la même occasion ma ville-étape du soir. Le temps de prendre une bière bien méritée et je rejoins Adrien, le couch surfer qui a accepté de me loger.

 

  • 5 septembre 2014
  • J.2 : étape 1

chateau nogent

Quand enfin mes yeux ont pu se fermer, ce ne fut que pour se rouvrir le lendemain. Le temps d'un petit dej' et de remercier encore une fois mon hôte et je m'en vais découvrir comment les jambes vont réagir à cette seconde journée de sollicitation direction le WOOF WOOF. 8h15 : Pas de tour de chauffe car pour quitter la cuvette Nogent-le-Rotrou, il faut grimper. Les cuisses sont donc bien chaudes quand j'atteinds Condé-sur-Huisnes au KM 7. Il s'ensuit une longue descente jusqu'à Condeau où débute la voie verte, route aménagée sans voiture sur une ancienne voie ferrée. Je ne tarde pas à y rencontrer un compagnon d'(in)fortune qui, lui, se balade. Nous couvrons une trentaine de kilomètres ensemble avant qu'il ne rebrousse chemin. Je n'ai pas vu les kilomètres défiler si bien qu'il ne m'en reste qu'une poignée pour atteindre le pays du boudin noir : Mortagne-au-Perche (KM 40). Mais avant de consommer, il faut déguster ! Une longue côte m'arrache les cuisses avant d'entrevoir le centre ville et ses ruelles médiévales plutôt plaisantes.

alençon

Le temps d'une pause et je repars en quête d'Alençon mais il ne me faut que deux petits kilomètres pour connaître ma première crevaison. Équipé, je déjante, change la chambre à air, replace le pneu, sors la pompe et constate que je n'ai pas l'embout. Grrrr ! Heureusement, j'ai doublé il y a peu un couple entreprenant la même aventure. Je n'ai donc pas à trop patienter pour être dépanné. Pfiou. Je repars donc mais dorénavant sans joker.

Je file la quarantaine de kilomètres restants pour rejoindre la Sarthe et Alençon au bout de la voie verte (KM 85). Je m'y arrête pour la pause déjeuner avant d'en faire le tour. L'église vaut vraiment le détour, tout comme les ruines du château ou sa halle au blé circulaire. 

  • J.2 : étape 2

De retour sur ma bicyclette je quitte la ville pour la seconde étape de la journée qui s'annonce très compliquée car à la fatigue va s'ajouter le dénivelé. Les montagnes russes se durcissent progressivement sur les vingt kilomètres qui mènent au point culminant de Normandie : la butte Chaumont (378m). Mais de là tout n'est pas terminé puisque ce petit manège va continuer jusqu'à Carrouges (KM 105) et son château à briques rouges cerclé de douves.

carrouges

Les vingt-cinq kilomètres qui suivent sont plus à mon avantage avec ses nombreuses descentes où je me laisse aller à dépasser les 60km/h avant de me faire avaler par la forêt des Andaines jusqu'à Bagnoles-de-l'Orne (KM 130). M'arrêter dans cette station thermale (au public visiblement d'un certain âge) m'aurait amplement suffit pour la journée mais mon plan sommeil se trouve à encore vingt kilomètres, à Domfront.

Je renfourche donc la bécane direction la forêt mais les tours de roues ne sont plus aussi assurés. Un mélange de fatigue et de lassitude mêlés à l'état de la route et au dénivelé. Je prends donc mon mal en patience pour finalement boucler le KM 150 une bonne heure plus tard dans la cité médiévale de Domfront. Usé, je ne prends pas le temps de visiter préférant procrastiner et rejoindre le camping. Équipé d'un simple duvet, la gérante a accepté de me faire dormir dans la salle polyvalente attenante à sa loge. Peu m'importe de dormir par terre ; à peine le temps d'une douche et déjà Morphée me cueille.

  • 6 septembre 2014
  • J.3 : étape

donjon-domfront

Pour cette dernière journée de balade, je pars à la fraîche en commençant par une bonne côte pour visiter la cité qui m'a accueilli pour la nuit, son église, ses ruelles et les ruines de son château. Émerveillé, je redescends en direction de mon but ultime, le DRIIIING. Mais avant ça, il me faut avaler sans concession les kilomètres en commençant par les quarante premiers me séparant de Saint Hilaire du Harcouët. Le brouillard est intense et je n'ai pas de couteau (comprendra qui pourra). Ce n'est que le temps d'une photo que je m'y attarde. Les jambes sont fatiguées et les relances difficiles à assurer ; j'atteinds là mes limites alors qu'il me reste quarante autres kilomètres à enfiler avant l'arrivée à DING DUNG DONG. La voie verte est large et bien roulante (ouf) mais je compte maintenant les kilomètres à rebours 35, 34 jusqu'à Ducey 20, 19 ; Pontaubaut 16, 15 ; Courtils 10, 9. C'est ici que je le vois à l'horizon ! Le but de ce voyage et de ses heures à pédaler. Il est là, majestueux, comme une île au milieu de l'océan...

mont saint michel

Je continue et plus rien ne peut m'arrêter... à part un homme qui me stoppe pour me demander comment j'ai pu attacher mon duvet à mon vélo... 7  -  6  - 5-4-3-2-1 ! (KM 80) Je suis sur le parking relais et je dois me dévisser du vélo pour parcourir les deux derniers kilomètres à pieds. J'entre dans la ville mais quelle ville d'aileurs ? Le Mont Saint Michel bien évidemment. Les touristes sont extrêmement nombreux et les marches à gravir me rappellent à mon bon souvenir. Je m'offre un tour des remparts ainsi que la visite de l'abbaye.

Je profite une dernière fois de la vue sur l'ensemble de la baie avant de reprendre le vélo direction la gare de Pontorson 10km en amont. C'est à bord du train qui me ramène à la réalité que je vous écris ces quelques mots et je partage par la même occasion l'annonce des 3 morts aux 3 vifs apprise durant le parcours : "Nous avons été ce que vous êtes et vous serez ce que nous sommes"... simple rappel à ce que la vie à d'éphémère.

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Commentaires
P
à lire ta dernière phrase, je dirai bike trip ou plutot bad trip.... ! :.))<br /> <br /> annonce d'un vif de la rumba : on t'a attendu ce matin !!!<br /> <br /> <br /> <br /> les dup's en balade
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