Triathlon de Paris
- 1er juillet 2018
Ce weekend, c'est triathlon de Paris ! Une course de préparation pour l'objectif de l'été : l'half ironman de l'alpe d'Huez. La semaine n'a pas été de tout repos et le samedi non plus avec quelques 50km de vélo.
En ce dimanche annoncé caniculaire, le bassin de la Villette est trop chaud pour autoriser la combinaison. Je me lancerai donc simplement équipé de ma trifonction pour les 1500m de natation. Tous aglutinés sur le quai, nous attendons le départ qui est finalement donné dans la plus grande confusion. Nous voilà tous à devoir nous jeter à l'eau 5 par 5 (sachant qu'on est 3000...).
Une fois à la baille j'entame les premiers tours de bras en espérant ne pas excéder les 40min. Mais je me rends rapidement compte que le manque d'entrainement et l'interdiction de la combinaison ne seront pas des alliés aujourd'hui. Je prends donc mon mal en patience en essayant de trouver un rythme de croisière mais je n'y parviens pas de suite. Malgré la place dont je dispose, je peine à nager correctement et avale beaucoup d'eau. "Comment on peut prendre du plaisir à nager ?" La question me revient à l'esprit à plusieurs reprises tandis que les mètres défilent peu à peu et c'est seulement après le passage au kilomètre que je trouve une nage confortable à défaut d'être académique.
J'aperçois enfin l'escalier de sortie quand un nageur de mes deux m'assenne un grand coup au visage, ce qui me sonne légèrement et m'énerve fortement mais je prends sur moi et sors de l'eau pour la première transition. 1675e chrono en 40min36.
Je rejoins donc mon vélo, mets mon casque, bois un coup et avale une compote avant de repartir en poussant mon vélo vers la sortie. Une fois dehors, j'enfourche la machine et enfile mes chaussures fixées aux pédales. Je démarre fort mais dois rapidement réduire l'allure quand nous attaquons un secteur pavé. Les secousses sont saisissantes et je dois à tout prix éviter la crevaison comme nombre de concurrents déjà piégés. Cette portion traversée, j'attaque fort pour rattraper le temps perdu à nager. Bien en jambes, je double par paquet de 10. Passage par la butte Montmartre rapidement avalée et redescente à plus de 60km/h direction le bois de Boulogne. Je reconnais le parcours des 20km de Paris ainsi que celui du marathon ce n'est pas très ludique d'autant que la route est soit défoncée, soit recouverte de petits pavés avec de nombreux virages en épingles qui cassent le rythme et obligent à relancer en permanence. Je maintiens le cap toujours bien incapable de rattraper une bonne roue ; ils sont déjà trop loin.
Orphelin de prolongateur car le mien est non-homologué pour cette distance, je suis agrippé à mes cocottes et bourre comme un âne pour maintenir le 40km/h de moyenne. Il faut attendre les cinq derniers kilomètres qui se font sur les quais de Seine, pour avoir un bitume de très bonne qualité ; c'est un vrai régale. Je ne m'économise toujours pas poursuivant mes efforts jusque dans les derniers mètres. Je saute ainsi du vélo juste avant la ligne et pénètre dans le sas de transition 2 situé au champ de Mars. 1h02, 242ème temps à vélo et me voilà 750ème, 700 places de gagnées.
Je grappille encore 100 places durant la transition où je me contente de retirer mon casque et d'enfiler mes chaussures avant de repartir. Toujours très en jambe, je pars sur l'allure que j'aimerais tenir peu ou prou cet été, autour de 4min/km. Je continue de remonter sur ce circuit de deux boucles allant de Beaugrenelle au quai Branly. La chaleur fait de gros dégâts et je vois de nombreux concurrents pris de crampes. Les deux passages au ravito ne sont pas du luxe, je prends quelques instants pour m'abreuver (le mot n'est pas trop fort).
Je boucle finalement sans faiblir les 11km en 42min et signe le 23ème temps ce qui me permet de glaner 400 nouvelles places et de flirter avec le top 200.
Je n'ai pas une grande expérience du triathlon mais celui-là ne restera -au-delà de la mesure de mon
niveau de forme- pas mon plus beau souvenir. Entre le casse-tête du samedi pour déposer le vélo et récupérer le dossard, le manque criant d'indications et le faible niveau de brief des bénévoles (qui sont néanmoins de très bonne volonté), c'est beaucoup de fatigue accumulée pour pas grand chose. De plus, je n'ai pas du tout apprécié le secteur pavé qui fait plus peur pour la santé du vélo qu'autre chose mais après tout, cela n'engage que moi. Enfin, l'heure passée après la course pour récupérer les sacs de consigne m'a achevé.