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Cours Toujours
14 juin 2015

Un safari à Thoiry ?

  • 14 juin 2015

La reprise sérieuse de l'entrainement depuis quelques semaines commence à porter ses fruits et je me sens de mieux en mieux. C'est pourtant au dernier moment que je décide de participer aux 15 km des foulées sauvages de Thoiry et j'espère prendre autant de plaisir qu'il y a quelques semaines dans les Vosges. Cependant, la chaleur de la semaine et la difficulté des séances risquent de rendre la fin de course un peu difficile. Au regard du parcours, je constate que les 2 premiers kilomètres sont en cote avant que ça ne redescende progressivement jusqu'au 11eme. Puis, deux nouvelles côtés avant de conclure. J'ai fait le choix de me passer de montre aujourd'hui (j'avoue, je l'ai oubliée) ; je vais donc courir au feeling. Afin d'être capable de démarrer rapidement, je m'echauffe longuement et avec sérieux. 9h00 approche et je rejoints la ligne de départ accompagné d'Eric et d'autres mercenaires Rumbasiens. Madeleine ne parvient pas à tirer le départ au pistolet, le speeker s'en charge donc au micro ; en somme c'est un faux départ collectif...

KM 0 : Je démarre fort comme prévu, les 200 premiers mètres sont en cote et je me positionne dès à présent. Je ne souhaite cependant pas me griller et laisse un groupe de trois filer. Nous sommes cinq en poursuite alors que nous parcourons les allées du parc zoologique. Chacun tente de trouver son rythme et des écarts se creusent. Nous finissons par quitter le zoo via un long parking en faux plat montant qui nous mène d'abord sur le bitume puis en foret. Notre petit groupe fini par éclater sous l'impulsion d'un costaud pour former une file indienne version mano a mano. Les trois premiers semblent assez loin maintenant et j'ai en ligne de mire les quatre et cinquième. Je choisis rapidement de faire l'effort pour rentrer sur mon predecesseur afin de rouler à deux. Puis un troisieme homme rentre sur nous pendant que je temporise de l'effort fourni pour revenir sur ces longs sentiers forestiers. Nous repartons finalement de l'avant à l'orée de la forêt en rejoignant des chemins tracés par des roues de tracteurs et où les herbes hautes nous cachent le sol ; les chevilles ont tendances à vouloir partir mais pas de bobo pour le moment. Au fil des minutes, je me rends compte que notre groupe ne vit pas bien car je prends de longs et rapides relais -qui permet de rattraper le quatrième- quand un seul de mes compagnons joue le jeu mais pas tres efficacement. Je maintiens quand même le statu quo ne sachant quelle distance il nous reste à parcourir.

Le ravitaillement arrive finalement et il était annoncé au KM 8 : Je profite de la temporisation de certains pour tenter un coup. J'attrape tout de même un verre d'eau dont seule une petite gorgée arrivera jusqu'à ma bouche.Le terrain est favorable car c'est une descente bitumée. J'augmente l'allure mais je suis rapidement rejoints par deux concurrents -ça en fait toujours un de moins- dont un est très à l'aise et contre-attaque. Je prends le porte bagage et laisse l'orage passer (Il a une foulée absolument hallucinante). Quelques hectomètres plus loin, nous reprenons la brousse et ses chemins accidentés. Mon accolyte en devient moins aérien et je souffre moins à le suivre. Le troisième homme du groupe est au bord de la rupture mais s'accroche. Au détour d'un virage qui nous remet sur le bitume sont postés Benjamin et Aude ; ils m'avaient dit qu'ils seraient autour du KM 10. Benji m'annonce le troisième à 1 minute. J'ai encore pas mal de jus et mon accolyte emmène toujours fort quand nous reprenons le maquis, faisant au passage sauter le troisième homme. Le chemin commence à s'élever et je sens mon camarade à la peine. J'en profite pour lui porter l'estocade pour l'empêcher de se refaire la cerise. J'augmente sensiblement l'allure et gagne rapidement du terrain. Pourtant, je finis par entendre des bruits de pas se rapprocher... Ce n'est pas lui mais un concurrent venu de nulle part qui passe à vive allure. Je change donc de porte bagage et m'accroche ; le rythme cardiaque augmente d'autant dans cette cote herbeuse arassante. Plusieurs fois tenté de laisser filer, je garde le cap alors que l'ascension se termine et qu'il maintient un gros rythme sur le plat de ce sentier boisé. Cette allure nous permet de remettre les deux et troisième à portée de tir (150m environ soit 25-30 secondes). Il m'annonce qu'il ne reste qu'un kilomètre à parcourir et m'encourage à aller chercher nos deux prédecessurs. KM 14 : Le safari commence et je refais progressivement mon retard sur le troisième, mon dynamiteur sur le porte-bagage. Au sortir du bois, on rattrape le bitume et l'expérience me dit que ça sent la fin. Je dévale la longue pente à grande enjambées et emprunte un virage à 90° au coeur du village. Il ne me reste que 20 mètres à combler. J'y parviens sans mal car le trosième est cramé ; le safari continue et il me reste encore un peu de temps pour aller chercher le second. Je le vois mais il résiste bien dans cette longue cote goudronnée. Arrivé au sommet, je vois l'arrivée et  comprends que l'écart est trop important (15 secondes). J'assure donc cette troisième place -gagnée à la faveur d'un très bon dernier 5000m- en 1h03m09s.

Thoiry

Il s'avère que ce quinze kilomètres était en fait un 16km mais qu'importe, j'ai trouvé très agréable de (re)courir sans montre, cela m'a vraiment permis de courir à la sensation. Cette course m'est très satisfaisante dans la mesure où je ne ressens aucune fatigue ni courbature. Jai de plus retrouvé une force mentale qui m'a tant fait défaut ces derniers temps. Je suis également très content de ma fin de course à gros rythme où j'ai pu reprendre un adversaire à plus d'une minute, malgré l'échec à 15 secondes du deuxième qui lui avait 1"40 d'avance. Enfin, je retrouve le chemin du podium délaissé depuis un certain temps. J'espère maintenant confirmer cette bonne forme sur de prochaines échéances.

Un petit clein d'oeil aux bénévoles d'une très grande sympathie et aux gâteaux faits maison servis à l'arrivée !

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