Canalblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
Publicité
Cours Toujours
1 juin 2015

Du plaisir aux marcaires ?

  • 24 mai 2015

Après les deux déconvenues de Jouy-en-Josas et du trail des cerfs, il est temps de reprendre du plaisir à courir. Pas facile à partir du moment où le manque d'entrainement est criant depuis l'éco trail et je peux donc de nouveau être inquiet pour les 31km qui m'attendent et leur 1400D+. La RUMBA et ses très nombreux coureurs s'est déplacée en masse dans les Vosges pour les différentes distances proposées à l'occasion de ce trail des Marcaires.

marcaires

Quand on entend Stéphane Brogniart annoncer que son échauffement se résume à quelques sauts sur place pour amener du sang dans les cuisses, je reste un peu perplexe et choisit quand même de trottiner pour mettre la machine en route. Quand 9h00 sonne, les plus courageux sont déjà partis depuis une heure et demie sur les 52 kilomètres. Je prévois aujourd'hui de partir avec Benji afin que l'on se tire la bourre mais aussi dans l'optique de ne pas me griller : objectif plaisir. Fait original, je pars presque à poil puisqu'ayant oublié mon camelbak, j'ai donc pour toute source d'énergie une poche de 500ml d'eau. 

marcaires1

KM 0 : Chassez le naturel, il revient au galop, j'ai bien du mal à freiner mes ardeurs dès le signal du départ. Si je m'écoutais, ça serait du 3m30 au mille mais l'ami Benji me canalise à 4m15 - surement un mal pour un bien. La route est descendante et goudronnée jusqu'au KM 2 : où quelques petites bosses se présentent. Le chemin reste globalement très roulant et nous nous mêlons -et là aussi c'est un peu nouveau- à la masse des coureurs. KM 4 : Mon compagnon parait en grande difficulté dès que la route s'élève, lui qui est d'habitude si aérien. Je l'attends et l'encourage mais l'arrivée au KM 5 n'arrange pas son cas car les réelles difficultés commencent dans les pierriers. Il semble en apnée. Cette partie est rendue technique par ces amas de pierres de toutes tailles sur le chemin qui ne donnent pas le droit à l'erreur. Nous sommes rejoints rapidement par Francçois et Nicolas, une belle brochette de RUMBA. Ce terrain de jeu est magnifique mais nous nous marchons un peu dessus au regard de la masse de participants. Je me sens très en forme et continue de tirer l'ami Benji avec Francçois dans sa roue mais rien n'y fait, il est bridé. KM 8 :Je ronge mon frein car je suis partagé entre le soutien que je dois apporter à Benji et l'envie de tout fracasser tellement je suis en forme. Pourtant, quand il me dit qu'il me reprendra dans la descente, je prends mon envol à l'image du chien que l'on détache. Je grimpe bon train et reprends de très nombreux coureurs dans les derniers lacets de cette ascension. KM 9 : Je sors maintenant de la forêt pour admirer un grand lac où la RUMBA spectatrice nous attend et nous encourage. Un léger arrêt au ravitaillement pour remplir la gourde et avaler un morceau de banane et je repars de plus belle. KM 10 : Je peux admirer une source d'eau avant la dernière partie du Hohneck à gravir en deux fois pour porter l'altitude à 1340m au KM 11 et qui brûle bien le cuissot. La vue est dégagée et époustouflante et s'offre à nous sur 2 bons kilomètres via un sentier en bordure de plateau ; la chute me semble fortement déconseillée...

marcaires2

KM 14 : Ce sentier avalé à forte allure, il est temps de redescendre. Je me retourne mais aucune trace de l'ami Benji, je pense que je vais terminer en solo. Les pierres sont toujours là et les jambes répondent encore très favorablement ; donc pas d'inquiétude. Je suis annoncé 50ème avant ces 6 kilomètres de désascension. Je dévale à tombeau ouvert entre pierres, cailloux, branches et racines. Les virages s'en mêlent bientôt, quel régal ! KM 16 : Alors que nous allons reprendre un chemin sans aucune difficulté apparente, je bute sur une pierre et m'affale comme une m*** devant une équipe de la croix rouge... je ne pouvais pas beaucoup mieux tomber. Heureusement pas de bobos, je repars de plus belle direction le lac d'altenweiher. La descente est toujours aussi exigente de physique et de concentration jusqu'au KM 18 où le terrain est toujours en D- mais il est en terre avec peu de pièges. Je ne tarde pourtant pas à m'y faire prendre alors que je dévale tojours à grand train. Gare au caillou qui dort comme dirait l'autre... En effet, alors que je croyais avoir fait le plus difficile, je tape une pierre et m'effondre lourdement sur le sol à base de galipettes et d'une bonne trainée sur le flanc. Je sens mon squelettre craquer mais l'organisme est chaud et je peux repartir. KM 19 : Je ne semble pas m'être fait grand mal mais je suis un peu calmé. Je croise ensuite "Hyahya" avec sa cloche puis Daniel peu avant le ravitaillement. Me voilà 35ème. Un petit stop au ravitaillement pour de nouveau y remplir ma poche et avaler un Tuc et une banane et ça repart. KM 20 : Ca continue de descendre mais nous courrons maintenant en plein soleil et la température monte rapidement. Les chemins s'élargissent mais j'y suis bien seul. Cette partie est un peu moins agréable à courir et la fatigue commence à s'installer. KM 23 : Une nouvelle côte se présente et un local m'avait annoncé que tout se courait alors j'entame l'ascension au train mais je suis rapidement contraint de marcher dans les sections les plus exigeantes car la côte dure et se durcit pas mal par endroit. KM 24 : Je peux enfin souffler dans la descente mais la chaleur continue de m'assomer. Heureuseusement, je croise une fontaine dans laquelle je plonge la tête pour me remettre les idées à l'endroit. KM 27 : Une deuxième côte se présente tout aussi impressionnante que la précédente. Je paye maintenant le manque d'entrainement et aussi -je pense- la lassitude face à la monotonie du paysage (par rapport à la beaté du Hohneck). Je marche activement ne parvenant plus vraiment qu'à courir que par endroit. KM 29 : Bientôt de retour dans la forêt, je sens que la fin est proche et elle est -parait-il- tout en descente. Pour une fois, on ne m'a pa menti. Je finis au train reprenant mes concurrents les plus fatigués et laisant place aux plus frais. KM 30 : Une dernière pente qui fera certainement beaucoup de mal aux personnes au bord des crampes et c'est une longue ligne droite qui amène au dernier virage. KM 31 : Reprise du bitume, un salut à la RUMBA massée aux abords de la route et je me laisse aller dans l'ultime descente pour franchir la ligne en 3h11 à la 31ème place.

Même si la place n'est pas extraordinaire, je suis heureux de finir si frais au regard des difficultés éprouvées la semaine précedente sur les 35km du trail des cerfs. De plus, cette sortie club aura été l'occasion de découvrir ce qu'est un vrai trail de montagne et c'est assez plaisant. Les examens sont maintenant erminés et il est temps de se remettre sérieusement à l'entrainement pour -pourquoi pas- accrocher une bonne place sur une prochaine course.

Publicité
Publicité
Commentaires
Newsletter
Publicité
Cours Toujours
Archives
Publicité