Infernal hivernal

25 janvier 2015

Premier rendez-vous de l'année au trail de l'hivernal qui se déroule aux étangs de Hollande. 24 kilomètres au programme sur un parcours annoncé comme chaotique. En pleine préparation pour l'écotrail, cette course est l'occasion de varier les plaisirs et d'ajouter un peu de confrontation. Après le squash du vendredi soir et la sortie vélo du samedi avec à la clé une belle chute, je suis fin prêt à en découdre.

Ce matin, -3° au thermomètre, autant dire que la machine sera difficile à chauffer.

Après un échauffement qualité maison -autant dire que c'est du très grand art- la RUMBA prend les rennes de la course avec un départ rapide. Puis les gros bras prennent les choses en main. Les deux premiers kilomètres sont plutôt roulants et des écarts se creusent rapidement. Les chemins sont larges et boueux, mais aussi durcis par le gel par endroit. Le passage sur le côté est pour le moment possible afin d'éviter de trop se mouiller les pieds. KM 5 : Je suis déjà bien seul en piste au moment d'attaquer le premier single de la matinée. C'est un chemin étroit bordé d'arbustres sans feuille et blanchis par le gel. Je prends beaucoup de plaisir avant de reprendre la route et une première côte verglacée par endroit. Les pièges de glace évités, une descente s'ensuit dans laquelle je tente de refaire mon retard. KM 7 : Je suis de retour sur les longues lignes droites de forêt jusqu'à son orée. Un bref passage par la pelouse pour contourner un étang et j'entends mon nom. Je me retourne brièvement pour apercevoir Guillaume à mes trousses. Je ralentis le pas afin qu'il puisse rentrer. J'emprunte une passerelle puis un pont mais Guillaume fait malheureusement fausse route. Je reprends la marche en avant en en gardant sous le pied en espérant que Guillaume puisse rentrer plus tard. De nouvelles lignes droites boueuses s'enchaînent, j'ai maintenant les pieds détrempés et légèrement gelés. En effet, on croit que le sol va être dur et finalement on s'enfonce mais l'inverse est aussi vrai. 

KM 10 : 42 minutes. Je continue sur ma lancée pour rejoindre une partie goudronnée au bord d'un autre étang. Je le traverse via un pont pour atteindre le douzième kilomètre, synonyme de fin de la première boucle en moins de 51 minutes. Je passe le ravitaillement sans m'y attarder et attend le retour de Guillaume qui ne tarde plus. KM 14 : Nous sommes deux mais bien seuls à arpenter les chemins défoncés de cette deuxième boucle. Ça monte doucement mais sûrement avant une bien longue descente salvatrice pour mes cuisses endolories. KM 16 : Nous reprenons le goudron mais ce n'est que pour se prendre une côte interminable de 900 mètres à laquelle succède un bon kilomètre de pente. Pas de répit, un court single nous sépare d'un mur qui se présente et je dois -après avoir tenté de courir- me résigner à marcher jusqu'au sommet. Le KM 19 représente le tournant de cette course, Guillaume parvient à vite relancer et je ne m'accroche que partiellement. Le chemin est plutôt sec mais jonché de creux et bosses extrêmement casse-pattes. Je tente pourtant de revenir dans une nouvelle descente et malgré un beau rapproché, mes espoirs s'envolent avec une immédiate nouvelle côte. KM 21 : J'ai les jambes lourdes et suis presque à l'arrêt au moment d'entamer une ligne droite de deux kilomètres dans un bain de boue d'enfer. Nous sommes tous logés à la même enseigne mais je ne parviens pas à canaliser les retours successifs de deux concurrents. J'espère que Guillaume que j'aperçois encore pourra résister. KM 23 : De retour sur le bitume, je reprends un peu de jus et récupère une allure correcte pour rallier l'arrivée plein de douleurs dans les cuisses et mollets.

J'accroche finalement la septième place en 1h48 avec quelques regrets de n'avoir pu résisiter plus longtemps. La boue et les côtes auront eu raison de mes ambitions et l'ami Guillaume a pour le coup été vraiment très costaud. J'ai hâte d'en découdre de nouveau avec je l'espère un meilleur état de forme pour prendre le dessus.

Comments

[Guillaume]

Salut Flo, t'as fais une belle course. Mon erreur à Saint Léger nous coute peut-être une fin de course plus reposante. On y a laissé des forces à courir seul. Mon compte rendu sera bientôt près.

La prochaine, c'est le cross du parc de Sceaux.)

Guillaume

[Pierre Dups]

Bien tenté de faire passer ta sieste du samedi après-midi pour une chute! 😉 heureusement que Pierre peut témoigner que tu t'étais endormi sur ton vélo!! 😄 Trêves de plaisanterie : bravo pour ta course!