Dénouement épique

• 26 août 2013

Une semaine après la déception du trail des moulins, je rechauuse les baskets pour les 15km des foulées du layon de Martigné Briand. La température est idéale malgré la présence de nuages menaçants. La semaine d'entrainement a été assez légère afin de bien récupérer du petit défi. Mes deux principaux objectifs aujourd'hui : battre l'ancien et entrer dans les 10. Une quinzaine de minutes de footing pour repérer le parcours et c'est déjà l'heure de se mettre en piste. L'arrivée se fait autour du stade après un sacré tremplin, j'annonce d'ores et déjà à Louis que c'est à cet endroit quil faudra faire la différence.

Les partants du 5km et du 15km sont mélangés et ça pomet un départ rapide d'autant plus que le plateau est très relvé aujourd'hui. KM 0 : Mes prévisions étaient bonnes, ça démarre fort. Je pars sur un bon rythme (17km/h) dans le sillage de Corinne Herbreteau qui a l'avantage d'être très régulière et de monter progressivement en puissance. Le peloton est dense et je peine à me frayer un chemin vers l'avant de la course dont je ne vois déjà plus la tête au premier kilomètre que je passe en 3m35. Le second kilomètre sera tout aussi rapide grâce à une longue descente qui me fait atteindre les -l'espace d'une seconde- les 22km/h et ainsi sortir de la masse des coureurs. KM 3 : La première difficulté se présente, on peut la décrire comme un faux plat montant qui s'avale très bien quand on a déjà affronter cent fois pire ailleurs. Je suis avec un coureur un peu bizarre qui court par intermitence, une fois au sprint puis au ralenti, c'est assez déroutant. C'est également le lieu de séparation avec le 5km qui s'en va déjà vers l'arrivée; on y voit beaucoup plus clair dorénavant. KM 4 : La bruine du début de course cède sa place à une pluie battante -première fois pour moi- qui lest un peu les chaussures mais qui m'aveugle également car je n'ai pas de lunettes équipées d'essuie glace. L'élastique est toujours en ma compagie et continue son numéro. KM 5 : Passage en 18m35, j'ai légèrement baissé le pied quand un groupe de 6 -dont l'ancien- revient et me redonne de l'allure. KM 6 : Corinne continue sa montée en puissance que l'on est 4 à pouvoir suivre pour l'instant en une jolie file indienne. C'est le moment que l'homme élastique choisit pour se faire un ultime sprint pour sauter au KM 7. Je suis maintenant distancé d'une vingtaine de mètres par le petit groupe qui reprend deux personnes devant tellement il roule. C'est le moment de l'électrochoc, je me dis que je ne peux pas encore être battu par Louis; je reprends les choses en main sans pour autant parvenir à rentrer sur le groupe. Aux abords du KM 9, rien n'a changé ou presque; Corinne

commence à s'éloigner, je suis toujours en chasse-patate mais la pluie qui s'était calmée reprend de plus belle. Suite à une descente, on attaque enfin une côte digne de ce nom dans laquelle je refais une partie de mon retard par une montée au train. KM 10 : Passage en 37m40, il n'y a personne derrière alors qu'un groupe de 5 précédé d'un sixième se trouve en ligne de mire. C'est le moment que choisit Corinne pour dynamiter le groupe; les dégâts ne se font pas attendre; les cartes viennent d'être redonnées mais c'est l'arrivée au KM 12 par une nouvelle ascension de la côte qui va déterminer la fin de course. En effet, il reste trois kilomètres et on attaque la boucle finale qui mène au stade; la route cède sa place au falun détrempé et glissant par endroit. KM 13 : C'est pour moi le moment de passer à l'action, je me sens vraiment bien et je décide de me mettre à bloc, Corinne est loin mais quatre concurrents me prédèdent et je compte bien revenir. Mon plan se fait en quatre points, le point noir, le jaune et bleu, puis l'orange et enfin le violet. Le premier objectif (point noir) est atteint très rapidement; mais il me faut attendre le KM 14 : pour mettre l'ancien à portée de tir. Je reste en embuscade jusqu'à 100 mètres de la côte dont j'avais dit à Louis qu'il fallait y faire la différence. Je saisis donc ma chance en évinçant définitivement le point jaune et bleu (l'ancien) quand le point orange suivra jusqu'à mi-côte avant de céder. KM 15 : Je me sens invincible et j'entame le tour de stade à vive allure pour reprendre le point violet; cela aurait pu se décider au sprint mais il ne m'a pas vu arriver et quand il comprend ce qui lui arrive, il est trop tard.

J'achève finalement les 15km150 en 57m15 (15.8 de moyenne) à la 11ème place, très satisfait de ma course et avec de très bonnes sensations. J'ai quand même droit à un petit tour sur le podium grâce à ma dixième place homme, je ne me suis pas arraché pour rien :-)