Quitte ou double ?

• 27 janvier 2013

Aujourd'hui se déroule le cross régional de course à pied. Le rendez-vous est pris avec l'hippodrome du Mans pour une dizaine de kilomètres. Le tour de reconnaissance nous amuse car le tracé est plat et semble extrêmement roulant. Pourtant les courses s'enchainent et ceux qui en sortent sont non seulement couverts de boue mais on peut entendre que c'est un vrai bourbier.

La journée se passe et 15h30 approche, je m'échauffe sereinement, l'objectif étant d'accrocher la première moitié de course pour passer à l'étape suivante, les inter-régionaux.

Le pluie matinale a laissé la place à un grand soleil et une température agréable. Tout le monde s'entasse sur la ligne de départ, j'ai horreur de ça et reste donc en retrait.

KM 0 : Le coup de pistolet retentit et la masse s'élance, on se piétine, se pousse mais avec une point se sarcasme on pourrait dire qu'on a l'air d'aimer ça ! Le terrain est effectivement catastrophique et même les extérieurs sont ravagés, c'est un cross de costaud. KM 1 : Le peloton commence à s'étirer et on y voit plus clair, je me rends compte que je suis en queue de course et décide donc de remonter doucement. KM 2 : Chaque pas ou presque nous donne le droit de nous enfoncer le pied dans la boue jusqu'aux chevilles, c'est assez éprouvant. KM 3 : J'en suis à un stade où je ne double presque plus, je suis donc à ma place, je garde le cap. KM 4 : Je commence déjà à faire grise mine, je ne suis pas essoufflé mais mes jambes semblent peser des tonnes. Quelques encouragements me réchauffent le coeur.KM 5 : Nous sommes à mi-course et j'ai hate que cela se termine. Ce cross soit disant plat est un enfer, on y alterne les surfaces, sable, gravier, herbe, falun, boue et tout cela gorgée d'eau. KM 6 : Je me dis qu'il est temps d'accélérer le pas mais les jambes ne répondent pas, je tire la langue mais ça ne change rien. Quelques adversaires me dépassent quand d'autres, partis trop vite, trépassent. KM 7 : L'enfer continue... KM 8 : On attaque le dernier tour, plein de bonne volonté, j'arrive enfin à hausser mon rythme de course sur la partie la moins difficile mais la boue me ramène vite à mes travers. J'ai pas le mental ! KM 9 : J'accélère tant bien que mal et double péniblement quelques concurrents aux abords de la dernière ligne droit, plus difficile encore que le reste. De la gadoue jusqu'à mi-mollet pour en finir, fallait y penser !

Je boucle finalement en 40"20 en 144ème position quand le premier fait 32"45. La question étant maintenant de savoir combien nous étions ! 243, je passe donc à la trappe et c'est bien fait pour moi. J'avais qu'à me remuer un peu plus pour gagner 20 places. Au regard des temps, il m'a manqué 50 secondes, c'est beaucoup et peu à la fois. Rendez-vous donc l'année prochaine avec peut être un peu plus de motivation pour aller chercher la qualif'. En attendant, je hais le cross ;-).

Un petit clin d'oeil quand même à ceux qui ont imaginé le parcours. Les crossman ont dû prendre beaucoup de plaisir aujourd'hui, pas moi.

Dès lundi, je passe à tout autre chose avec le début de 12 semaines de préparation pour le marathon de Nantes prévu le 21 avril. Ce sera un tout autre défi avec à la clé, je l'espère, les 2h45 qualificatives pour les championnats de France de la distance. Affaire à suivre.