Foulée des trois monts ou ascension des 9 sommets ?

• 8 juillet

Après une dizaine de jours au placard, mes chaussures vont y rester puisque j'ai fait l'aquisition d'une nouvelle paire toute en couleur ! Une séance jeudi, une deuxième samedi et l'heure est déjà au retour à la compétition. La seule disponible est la "foulée des trois monts", distante de 12km690. Je dois donc m'attendre à trois côtes.

Mon rituel est maintenant bien rodé :

1. Lever : 5h30
2. 50g de semoule
3. Thé
4. 5 petits beurre au miel
5. Jus de pomme très dilué [pour eviter une Jerome Fuzeau (les initiés comprendront)].
6. Recouchage

La récupération du dossard faite, je me dirige vers le parcours qui comporte trois boucles de 4km230. Je choisis donc de m'échauffer en effectuant une de celle-ci. Et 20 minutes plus tard, je palis ! Je ne m'attendais pas à ça.

9h30, nous sommes 300 (dont 250 pour le 12km) en place sur la ligne de départ et la détonation habituelle retentit.

Boucle 1 : KM 0 : La course démarre rapidement étant donné que les coureurs du 4 km partent en même temps que nous et que la route est très descendante, je ne m'affole pas et me cale dans un petit groupe autour de la quinzième position. Pas le temps de souffler que déjà la première difficulté de la journée s'annonce. Je suis malhabile dans les côtes et je suis immédiatement décroché du peloton. KM 1 : Un léger effort m'a permis de revenir dans un groupe de 3. Nous profitons d'un léger plat pour avaler les concurrents partis trop vite et accédons à la douzième place. KM 2 : Après les chemins, nous franchissons à présent les coteaux, les coureurs s'éparpillent dans les deux rangs de ceps autorisés à emprunter. Puis une nouvelle descente nous amène au ravitaillement. Nous traversons maintenant une haie qui laisse place à la deuxième réjouissance : une côte. Celle-ci à pour particularité d'etre un champs avec des trous partout. Une nouvelle fois distancé, je fais l'effort de revenir dans le plat qui suit l'ascension. KM 3 : Nous sommes toujours 3 mais les écarts sont fait devant comme dérrière. Une dernière grande degringolade nous amène au KM 4 : J'ai cette fois pris mes dispositions en prenant quelques mètres d'avance avant le dernier obstacle de la première boucle. C'est evidemment le plus dur de tous et ça monte vraiment sévèrement. Cet écart n'a pas suffit, j'atteins le sommet de nouveau à la traîne.

Boucle 2 : KM 4,5 : Les mollets sont durs et déjà la première côte est de retour. Un de mes concurrents à pris de l'avance et va l'accroître dans la difficulté qui arrive. Je m'accroche donc à mon autre adversaire qui m'amène au sommet. KM 5 : J'entends mon rival respirer très fort, je décide donc de l'asphyxier tant que le sentier est plat; sans grand succès. Nous atteignons le ravitaillement où l'on nous informe que nous sommes 9 et 10ème, il y avait peu de coureurs du 4km devant. Nouvelle traversée de la haie qui débouche sur le champs qui monte qui une fois de plus me scie les jambes et laisse filer mon adversaire. KM 7 : Un nouvel effort pour revenir et me refaire une santé avant d'aborder la vertigineuse descente qui débouche sur le KM 8 : et sa périlleuse ascension. De nouveau, un écart se creuse que je comble immédiatement pour attaquer la troisième boucle plus sereinement.

Boucle 3 : KM 8,5 : Septième élévation de la journée et je suis ravi de voir que mon accolyte s'essouffle enfin puisque l'on atteint le sommet ensemble. KM 9 : Il respire toujours aussi fort et j'attaque de nouveau quand le chemin est plat, je l'entends gémir mais il ne lâche pas prise. Statu quo jusqu'au ravitailement, où je manque de chuter tellement je suis lactique. Ce n'est pourtant pas le moment étant donné que l'on accède au champs pentu. Cette difficulté franchit, je prends le temps de laisser les brûlures que j'ai dans les mollets passer. KM 10 : Je ne veux pas etre battue dans la dernière épreuve, c'est pourquoi j'augmente le rythme de course crescendo. KM 11 : Tactique doublement payante, j'aperçois maintenant notre troisième homme, il est 70 mètres plus bas. KM 12 : Ultime desascension, je donne tout ce que j'ai pour creuser l'écart avec mon rival et revenir sur l'autre.

1. er adversaire :Inutile, il est toujours à mes trousses au moment d'affronter la dernière "falaise". Je sors donc le grand jeu et parviens à creuser un écart définitif de 11 secondes. J'ai fini par l'avoir !
2. eme adversaire :Payant, mon predécesseur n'est plus qu'à 30 ou 40 mètres. J'envoie ce qu'il me reste de force pour revnir mais je dois m'incliner pour 3 petites secondes. Sans regret !

Je franchis finalement la ligne d'arrivée, 9eme, en 49m03. Je n'aimais pas vraiment la côte avant la course et j'en ai mangé 9. C'est en forgeant qu'on devient forgeron, c'est pourquoi il va me falloir en déguster quelques autres avant d'etre à l'aise. Gagner en aérobie durant les ascensions devient donc un objectif. Je ne repars tout de même pas les mains vides puisque l'organisation a offert une bouteille de cabernet d'Anjou à chacun des participants.